Plus, toujours plus !! la suite
Pour faire echo à mon post d'hier, j'ai donc regardé le reportage d'Envoyé spécial. Mes sentiments sont partagés entre admiration, étonnement et perplexité.
Tout d'abord mon étonnement, face à ce jeune couple urbain qui avec 5000€ de revenu, ramassent les fruits et légumes pourris des fins de marché. Même dans une démarche écologique et économe, j'ai du mal à le concevoir. Quoi de mieux que du frais, acheter bio auprès de producteurs que l'on contribuera ainsi à faire vivre.
Comment cette démarche peut-elle contribuer à une quelconque baisse du gaspillage ? Quand bien même, alors autant le faire pour ceux qui en ont vraiment besoin et ne peuvent se payer de légumes frais. Vraiment ce cas là m'a choqué et j'avais un peu honte pour eux !
Perplexité envers ce monsieur, certes bricoleur et écolo, qui récupère l'eau de pluie pour l'un de ses 4 toilettes !! ;o) Cela dit, je suis d'accord sur sa démarche envers le plastique mais heureusement que sa femme tempère quelque peu afin que ces enfants profitent de quelques jouets.
Admiration pour Bénédicte qui va jusqu'au bout de ses convictions, seule, dans cette yourte de haute montagne. Personnellement, le confort de l'électricité et de l'eau chaude me manquerait rapidement.
Alors finalement "consommer moins pour vivre mieux" me paraît réalisable mais dans une moindre mesure. Tout le monde ne fera pas de compost dans sa cuisine ou n'ira pas s'installer dans une grotte mais pourra contribuer par ses actes quotidiens et son discours à propager un esprit écolo.
La récupération et le troc me semblent bien être les pistes à développer et divulguer pour limiter le gaspillage. Face à la croissance du marché de l'occasion, nous sommes de plus en plus à l'avoir compris.
Enfin le phénomène "locavore" dont la présentatrice fait allusion en fin de reportage et lui, bien vivant. Il est vrai que les AMAP rencontrent un vrai engouement des consommateurs et sont largement plébiscitées (pour ceux qui ont la chance d'en avoir prés de chez eux).
Je reste donc sceptique quant à l'évolution de cette démarche engagée qui restera, je pense, encore marginale car un peu trop extrême à mon goût. Maintenant, c'était bien là aussi l'angle choisit pour ce reportage. N'oublions pas que nous sommes sur une chaîne grand public !